Quand on a tenté plusieurs fois, en vain, de s’arrêter de fumer, savoir que la cigarette électronique peut vraiment aider est un soulagement. Cela le serait encore plus d’être certain que ce dispositif est remboursé. Est-ce le cas ?
Complémentaire santé : peut-elle prendre en charge le coût d’une e-cigarette ?
La Sécurité Sociale ne reconnait pas la cigarette électronique comme un moyen de sevrage tabagique, même si beaucoup d’organismes de santé apprécient ses qualités pour la santé, en comparaison de la cigarette classique. Quand on ne peut pas obtenir de prise en charge par la sécurité sociale, il est normal de se tourner en seconde instance, vers sa mutuelle. En fait, alors que par exemple la Grande-Bretagne la rembourse, ce n’est pas le cas en France. Les mutuelles ont généralement un forfait dédié au sevrage tabagique, mais l’e-cig ne fait généralement pas partie des dispositifs qu’elles prennent en compte. Seules certaines d’entre elles le font.
Il est donc important de scruter son contrat, pour voir si l’on fait partie des heureux élus. Si ce n’est pas le cas, il est tout à fait possible ; ce qui est autorisé par la loi ; de changer de complémentaire santé pour prendre une de celles qui remboursent tout ou partie du matériel de vape. La comparaison doit bien entendu se faire au niveau du prix demandé pour les cotisations, des garanties générales et autres points, mais en ce qui concerne l’e-cig, il faut s’intéresser au montant du forfait annuel qui peut varier du simple au triple selon les organismes.
Peut-on arrêter de fumer quand on vapote ?
Si beaucoup de français utilisent la vapoteuse comme un objet récréatif, ce n’est pas le cas d’autres personnes qui veulent, par son biais, arrêter de fumer. Alors qu’il faut généralement arrêter brutalement la cigarette classique en prenant des substituts (de type gommes à mâcher ou patchs), ce qui peut amener à présenter un effet douloureux de manque, tant physique que psychologique, ce n’est pas la même chose avec la cigarette électronique. Le fait de l’allumer, de la porter à la bouche, de la tenir dans ses mains, mais aussi d’inhaler et de recracher ce qui s’apparente à de la fumée mais est en fait de la vapeur d’eau fait croire au fumeur qu’il fait comme avant. Il n’a qu’à prendre des e-liquides qui sont de moins en moins dosés en nicotine, à chacune de ses commandes, s’il sent que tout va bien et qu’il ne ressent pas les effets du manque. Cela peut prendre plus ou moins de temps selon les personnes, mais on peut avancer qu’il est possible d’arrêter de fumer des produits nicotinés au bout de quelques mois.
Même la fréquence d’utilisation (et donc de vapotage) au cours de la journée reste identique ; ce qui peut être rassurant quand on est par exemple confronté à un épisode de stress. Par contre, la diminution de nicotine est toujours effective. Agir concrètement pour sa santé, faire des économies en ne prenant plus de paquets de cigarettes à prix prohibitif, mais aussi trouver une mutuelle qui rembourse les e-liquides à la nicotine que l’on prend dans le but d’arrêter de fumer sont autant de facteurs qui peuvent pousser à agir et prendre une bonne décision. Si 3 millions de personnes vapotent en France ; ce chiffre étant en constante augmentation ; la moitié d’entre eux a cessé de prendre des produits nicotinés. Certains arrêtent la vape complétement, d’autres l’utilisent comme une béquille pour ne pas rechuter dans l’addiction en achetant des produits ne contenant pas de nicotine, mais avec des saveurs à choisir parmi des centaines désormais.
